LES EXPOSITIONS TEMPORAIRES

 

 

L’exposition temporaire

 

sur la mezzanine est à visiter

 

pendant les heures d’ouverture de

 

La Maison de Pays de l’Embrunais

 

 

PATRIMOINE: L’EGLISE SAINT DONAT

 

Son histoire

 

L’ancienne église Saint Donat, utilisée comme cinéma-théâtre par l’ancien propriétaire privé, a été réhabilité en 2007 par la Communauté de Commune de l’Embrunais afin d’aménager la Maison de pays de l’Embrunais.

L’on savait attestée depuis 1299 sa fonction cultuelle mais les récentes découvertes la font apparaître bien des siècles auparavant !

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L’église dédiée à  Saint Donat, que découvre Lesdiguières en 1585 remonte probablement au XIIIe siècle alors que l’édifice actuel date sans doute du début du XVIIe  car détruit lors des guerres de religion

Débaptisée à  la Révolution Française, elle est utilisée comme théâtre à  partir de 1891 puis également comme cinéma à  partir de 1950, avant de devenir, en 1982, lieu de vente de produits locaux et, officiellement en 2007, Maison de Pays de l’Embrunais.

 

 

Les deux bas-reliefs que l’on peut voir sur la voute représentent le blason de l’archevèque Guillaume d’Hugues (1612-1648) : l’un en clef de voute au milieu du plein cintre de la nef ; l’autre en clef d’arc. Ils étaient dissimulés depuis 1956 par un faux plafond.

Sa rénovation

 

 

En janvier 2007, les travaux de réhabilitation de la Maison de Pays, à  peine enclenchés, tombent sur un os ! Des os plus exactement: sous le vieux plancher de mélèze déposé, de nombreux ossements jonchent en effet le sol de ce qui était il y a bien longtemps l’église Saint-Donat. Une fouille archéologique d’urgence est organisée, des découvertes hautement intéressantes réalisées et une mesure conservatoire du site décidée !

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Cette découverte fortuite a interrompu quelques temps l’aménagement de la Maison de Pays.

Etaient prévus l’affouillement du sol pour la pose d’un plancher chauffant et l’implantation des deux piliers de la mezzanine.Compte tenu du coût et des délais d’une fouille et de la superficie à  fouiller (plus de 100 m2), il est décidé conjointement par l’aménageur (la Communauté de Communes de l’Embrunais, propriétaire), et le Ministère de la Culture (SRA de la DRAC) une mesure conservatoire de la zone : le sol sera surélevé plutôt que creusé, de sorte à  éviter la dégradation des vestiges.

Concernant les piliers, forcément destructeurs en profondeur, il est convenu d’une opération archéologique ponctuelle de sauvetage sur leur lieu d’implantation.

Dans ces deux sondages ont été mis au jour, strate par strate (6 au total), des ossements en vrac et en connexion, preuves d’actions d’inhumations, de ré-inhumations et de réductions de corps, avec des dépôts «en fagots». Deux cercueils cloués de forme trapézoïdale indiquent la fin du Moyen Age et l’époque moderne (entre le XIVe et le XVIIe s.).

Du « mobilier » est aussi découvert : deux monnaies non identifiables, des os d’animaux et de la céramique antique, de Campanie notamment, qui indique une large fourchette chronologique : entre le IIe s. avant notre ère et le III ou IVe s. après. A également été mis au jour un aménagement en pierre constitué d’une dalle horizontale et de deux pierres verticales parallèles, probablement vestiges d’un ancien caniveau

Dans la dernière strate d’un des sondages a été découverte une tombe en bâtière de tuiles. C’est-à-dire une sépulture en forme de toit constituée de tegulae (des tuiles plates, liées ici au mortier et recouvertes d’imbrices (tuiles rondes) à  leurs jointures.Ces tuiles ont été récupérées et adaptées à cette forme du coffrage en bâtière qui présentait, à sa base, un calage de fragments de tegulae et de pierres. Le dallage de fond est lui aussi fait de quatre tegulae horizontales.

La tombe en bâtière dans l’un des sondages, reconstituée par Pascal Boucart, archéologue.Elle contenait des réductions partielles d’au moins trois individus adultes ainsi qu’un individu complet : une femme de plus de 40 ans. Il s’agit du plus vieil Embrunais découvert jusqu’à présent.

En effet, les sépultures en bâtière sont datées de l’antiquité tardive et se trouvent essentiellement dans le sud de la France. Celle-ci est la première bien documentée retrouvée dans les Hautes-Alpes.Cette découverte vaut aussi localement pour la ville, dont l’importance à l’époque antique est connue (elle était notamment capitale des Alpes Maritimes) sans qu’elle ait été attestée jusqu’à présent par l’archéologie. Ainsi, il s’agit d’un des plus anciens vestiges archéologiques de la ville. L’on a ainsi découvert la haute ancienneté du caractère funéraire et sacré de ce lieu, tout à fait cohérent avec le vocable Donatus.

 

  Fouilles de sauvetage d’urgence réalisées sous la responsabilité de D. Deverly

 

Sa visite

 

L’Office de Tourisme de Serre-Ponçon organise la visite du centre ancien de la ville d’Embrun avec un guide conférencier. Cette visite se termine à l’Eglise Saint-Donat, où la Maison de Pays de l’Embrunais vous propose une dégustation de produits locaux.

Le programme des visites est à consulter ici

 

 

LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE SERRE-PONCON

 

La communauté de Communes de Serre-Ponçon est propriétaire de l’Eglise Saint Donat depuis 2008, qu’elle loue à l’association La Main Embrunaise pour son exposition-vente de produits locaux « Maison de Pays de l’Embrunais ».

La communauté de Communes gère l’espace de la mezzanine de l’Eglise Saint Donat en proposant des expositions temporaires d’artistes (peintures, photos, sculptures,…) et d’associations locales toute l’année.

Vous voulez exposer sur la mezzanine: venez retirer un dossier de candidature auprès de la Communauté de Commune de Serre-Ponçon ou à l’accueil de la Maison de Pays de l’Embrunais.